Etude sur le marché de l’Open Source en France et en Europe

- 14 Nov 2022
Commandée par le CNLL, Numeum et Systematic et réalisée par Markess, l’étude sur le marché de l’Open Source marque la progression du libre aussi bien dans les organisations publiques que privées.
L’omniprésence de l’open source
Vous ne le savez peut-être pas, mais l’open source est partout, et pas seulement dans les logiciels estampillés open source. Notion apparue en 1998 pour lever le risque d’amalgame avec “free software”, l’open source permet d’identifier les projets concûs avec un code ouvert tout en rappelant aux utilisateurs qu’un logiciel a un coût et n’est donc pas, de fait, forcément gratuit.
Vous utilisez peut-être Google, Facebook ou Netflix ? Non seulement des composants open source se cachent en nombre dans ces outils, comme dans beaucoup d’autres plateformes, mais en plus ils comptent parmi les plus grands contributeurs du monde sur les technologies open ! C’est dire la place prépondérante que l’open source a pris depuis son apparition il y a près de 25 ans.
La collaboration engendrant l’innovation, le nombre de contributeurs ne cesse de croître dans le monde, l’Europe dépassant largement les Etats-Unis.
Etude sur le marché de l’open source en France et en Europe
Une croissance toujours plus forte dans les technologies libres
L’étude montre bien le dynamisme du marché. La confiance des administrations publiques et des entreprises reste au beau fixe, et le marché continue de se développer fortement sous l’influence de la commission Européenne qui soutien fortement ce choix technologique.
Avec un marché multiplié par 40 en moins de 20 ans, la France reste la locomotive du développement de l’open source, représentant aujourd’hui 5,9Mds d’euros.
Ce CA renferme à la fois les revenus liés aux logiciels, et ceux associés aux prestations de services. L’ensemble représente 11% de l’ensemble des revenus du secteur total, et offre uner perspective de croissance de l’ordre de 7,8% par an sur les 5 prochaines années.
Un chiffre très positif lorsque l’on sait que le reste du secteur ne prévoir une croissance que de 6,3% par an.
La croissance est par ailleurs inversée sur les 2 segments selon que l’on considère la part de progression open source et le reste : là où le secteur logiciel porte une croissance du secteur IT plus importante avec un cumul de 7%, et les services numérique pour 6% ; l’open source montre une projectio de croissance de 6,1% dans les logiciels et de 8% dans les services numériques.
L’adoption des solutions open source peut combiner plusieurs facteurs parmi lesquels :
- la réduction des coûts,
- l’effet de levier stratégique,
- la facilité de collaboration
- le développement des compétences.
En parallèle, ces avantages s’accompagne de plus en plus de politiques nationales au sein des différents pays européens, ce qui contribue au dynamisme globale du monde du libre.
L’open source, une filière qui confirme ses ambitions de recrutements
Bien sûr, cette croissance fait naître un effet vertueux sur l’emploi. La croissance estimée porte avec elle un besoin très important de nouveaux talents, qu’il va falloir former pour répondre à la création prévisionnelle des +26 400 emplois. Cela pose un vrai sujet de fond sur la politique à mettre en place pour permettre cette arrivée de compétences, la filière IT étant déjà en pénurie de compétences. L’open source dispose de postes nombreux et variés à pourvoir tels que des développeurs, des tech leads, des profils DevOps, des architectes ou encore des consultants métier
« Les entreprises de la filière réclament depuis longtemps une politique industrielle afin d’en faire un atout dans une stratégie de reconquête de la souveraineté numérique européenne. Parmi les mesures que nous attendons : une politique d’achat volontariste de la part du secteur public ; des financements dédiés qui tiennent compte des modèles économiques spécifiques au logiciel libre ; des mesures pro-concurrentielles qui limitent la capacité des acteurs en position dominante à verrouiller le marché au détriment des PME ; des exigences renforcées autour des standards ouverts ; une politique de formation dédiée », conclut Stéfane Fermigier, co-président du CNLL.
Pour télécharger l’étude :
https://www.cnll.fr/
https://www.numeum.fr/
https://www.systematic-paris-region.org/